Guillaume Pitron a réalisé une enquête sur le coût environnemental du secteur des hautes technologies. Cette recherche menée dans dix pays aboutit à un constat alarmant : « la pollution digitale est colossale, et c’est même celle qui croît le plus rapidement. » Ainsi, l’empreinte environnementale de l’industrie numérique mondiale représente trois fois celle d’un pays comme la France ou le Royaume-Uni.
Pour réaliser des actions aussi impalpables qu’envoyer un courriel sur Gmail, un message sur Whatsapp, une émoticône sur Facebook, un vidéo sur TikTok ou des photos de chatons sur Snapchat, nous avons édifié selon Greenpeace, une infrastructure qui « sera probablement la chose la plus vaste construite par l’espèce humaine ».
La fabrication d’un ordinateur de 2 Kg mobilise les éléments suivants :
Eau claire | Combustible | Produits chimiques |
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1.5 tonne | 240 kg | 22 kg |
Afin d’évaluer le coût environnemental et l’ensemble des ressources réelles mobilisées dans la fabrication d’un produit, les experts utilisent une méthode de calcul, le MIPS (Material Input Per Service unit).
Produits | MIPS | Matières premières |
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Smartphone | 1200/1 | 183 kg pour 150 g de produit fini |
Puce électronique | 16 000/1 | 32 kg pour un circuit intégré de 2 g |
Le titane est utilisé dans la fabrication d’une puce (bleu clair), le cobalt dans celle de la batterie (orange), l’hydrogène entre dans la coque (jaune).
Pour explorer le contenu d’un téléphone, retrouvez le document détaillé du collectif SystExt Autopsie d’un smartphone